la sexualité de la petite enfance à l’adolescence
2013 "la sexualité de la petite enfance à l’adolescence"
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Exposé du thème et liste des Intervenants :
Les enfants, c’est fait pour grandir,
Pour s’en aller vers l’avenir
En laissant derrière eux des rires
Pleins de rêves et de souvenirs
Et des fées à n’en plus finir.
Yves Duteil « les fées »
Alors que l’éveil psychomoteur, les compétences et l’intelligence des jeunes enfants ont de moins en moins de secrets pour nous, « la sexualité infantile » reste un sujet tabou, mal compris, méconnu.
Il n’y a pas de honte à parler de sexualité des enfants, c’est le contraire qui serait une erreur, comme de se poser la question, en tant qu’adolescent : pourquoi la sexualité fait peur et envie à la fois ?
Cette 16ème journée va nous offrir des pistes de réflexion au travers des divers angles qui font être abordé par les intervenants.
Le cerveau a-t-il un sexe ? Notre identité féminine ou masculine serait-elle déterminée dès notre naissance? Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ? La différence des sexes s’expliquerait-elle, dès la naissance, par une différence de structure entre le cerveau des garçons et des filles ? Et si nous oublions nos préjugé pour nous intéresser aux recherches les plus récentes sur le sujet et aux formidables capacités d’un organe vraiment pas comme les autres qu’est le cerveau.
Comment se fait l’organisation sexuelle chez l’enfant ? Le développement psycho-affectif de l’enfant entre six et douze ans, décrit par Freud en 1905 est nommé « période de latence » Il semble que, contrairement à ce qui avait pu être enseigné, cette période est loin d’être un simple temps d’attente entre le déclin œdipien et la puberté. C’est au contraire un moment fort où l’ordre symbolique instaure sa prééminence et pendant lequel l’enfant mobilise particulièrement son imaginaire face à la problématique de perte et de castration à laquelle il est alors confronté.
L’enfant a une vie sexuelle : Depuis la maternelle, où il découvre la sexuation de son corps et la différence des sexes, jusqu’à la préadolescence où commence une quête spécifique de l’érotisme et des techniques sexuelles, en passant par l’école primaire, âge des premiers défis et des expérimentations sexuelles scientifiques, assez souvent pratiquées en petit groupe. Sa sexualité reste parfois un mystère pour certains parents. Comment répondre, expliquer, à quel âge, sans dramatisation ni langue de bois.
On peut dire qu’une puberté est précoce lorsque le premier signe, le développement mammaire intervient avant 8 ans. Pour ces très jeunes filles, une entrée en puberté précoce est souvent synonyme de petite taille à l’âge adulte. La croissance, débutée tôt, s’arrête aussi plus tôt. D’autres conséquences médicales : risque de développer une obésité, des troubles métaboliques ou des problèmes cardio-vasculaires. Des études ont aussi montré un risque accru de cancer du sein à l’âge adulte. Sans parler des dégâts psycho-sociaux importants chez ces fillettes devenues femme trop tôt. Qui est responsable ? Certaines substances chimiques ? Cette interrogation doit amener à une prise de conscience de cette contamination environnementale.
On parle de la sexualité d’ailleurs, car d’une manière générale, et particulièrement celui de l’enfant, dépend du groupe d’appartenance, de la manière entre autre à comprendre et à accompagner les enfants d’ici venus d’autres pays. Dans la société traditionnelle, le respect de l’aîné ou de la mère est important. Ce sont ceux-là qui se chargent de leur éducation et de leur apprentissage. Les enfants évoluent d’abord dans la sphère maternelle. L’apprentissage de l’enfant se fait dans cette société souvent à l’aide de maximes, sentences, chansons, contes, proverbes…utilisés pour justifier telle manière de procéder bien que l’évolution actuelle prenne le pas sur la tradition.
Sur le plan de la sexualité génitale, c’est à l’adolescence, au moment de l’avènement de la puberté physiologique qu’a lieu la découverte ou la redécouverte, pour certains qui l’ont déjà expérimenté dans l’exploration de leur corps d’enfant, du plaisir sexuel auto-déclenché ou partagé dans des relations interindividuelles au cours des premiers flirts, des premières relations amoureuses. Le jeu de la séduction, le désir, sont des ingrédients nécessaires à l’amour, mais qu’il faut apprendre à maîtriser ?
Raconter un rêve reste une tentative socialement risquée, d’autant plus si le rêve est récent et qu’il implique la personne à qui le rêve est raconté. Il viendrait finalement à en découvrir toutes les implications sexologiques, mises en lumière, sous ce jour particulier. Comme une voile au gré du vent, l’onirologie médicale nous embarque inévitablement dans une dynamique liée au plaisir.
Est-ce une chance que le premier amour soit si marquant ? Si j’ai été le mal-aimé dans mon enfance, serais-je toujours le mal-aimé plus tard ? « L’excès d’amour est tout aussi nuisible que la carence affective ». Pour aimer, et bien aimer il est indispensable de bien s’aimer soi-même. Il est tout aussi indispensable de faire preuve de cette résistance qui nous permettra d’aimer encore, de découvrir, de s’émerveiller et de vivre.
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Programme :
« cerveau, sexe et préjugés »
« tellement tôt »
« les fonctions non sexuelles de la sexualité adolescente »
« pourquoi… quand… comment ? »
projection d’un court métrage approfondissant la réflexion sur le thème
« Œdipe, et après »
« les émotions entre rêves et sexualité »
« aimer, résister et aimer encore »
« ailleurs est-ce différent ? »
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Intervenants :
Pr Georges ABRAHAM – Ancien Professeur à la Faculté de Médecine de Genève et Turin – Ancien Chargé de Cours à la Faculté de Médecine de Marseille – Docteur en Médecine et en Philosophie-Spécialiste en neurologie – FMH en Psychiatrie et Psychothérapie – Membre Fondateur de la Société Suisse de Psychanalyse
Mme Chistine ARBISIO – Psychologue clinicienne – Psychanalyste – Maître de conférences à l’Université Paris 13
Dr Boris CYRULNIK – Psychiatre-Ethologue – Directeur d’Enseignement d’Ethologie Université Toulon-Var
M Jean-Pierre DANIEL – Artisan Pédagogue en Cinéma – Marseille
Dr Said IBRAHIM – Pédopsychiatre – Pôle Médiation Ethnoclinique Sauvegarde 13 – Chargé de cours Université de Provence – Expert en Ethnopsychiatrie
Pr Jean Yves HAYEZ – Pédopsychiatre – Docteur en psychologie – Professeur Emérite de la Faculté de médecine de l’Université Catholique de Louvain-Belgique
Dr Charles SULTAN – Professeur d’Endocrinologie Pédiatrique – CHRU Montpellier
Mme Catherine VIDAL – Neurobiologiste – Directrice de Recherche à l’Institut Pasteur-Paris
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