Depuis 25 ans, chaque année plus de 1.200 personnes assistent à la Journée Annuelle de la Petite Enfance à l’Adolescence en PACA

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> > NOUVEAUTE : vous avez aussi la possibilité de profiter d’ATELIERS en un groupe de 24 participants maximum : à thème spécifique approfondi avec un Formateur ou Formatrice de renom ... pour découvrir ces ATELIERS de la PETITE ENFANCE à l’ADOLESCENCE … cliquez sur ce lien : https://couleurdenfants.fr/   Nous vous accueillons avec plaisir lors de ces Ateliers.

La Journée Annuelle de la Petite Enfance à l’Adolescence est organisée depuis 25 années à Marseille.

Les thèmes abordent les différent aspects des problèmes psychologiques et psychopathologiques de l’enfance à l’adolescence, avec comme intervenants le Dr Boris CYRULNIK et de nombreux autres intervenants tous de renom.

Vous êtes très nombreux à venir fidèlement à ces Journées.

Thèmes déjà traités :

anti-traumatisme – l’image de soi — bleus au corps, bleus à l’âme — l’enfant et l’amour — Bourreau de soi — enfant et adolescent dépendants — devenir grand — l’enfant qui a mal — le sexe des anges — jouer un jour est-ce jouer toujours — je t’imagine — tout se joue-t-il vraiment entre 0 et 6 ans — bébé je parle avec mon corps — l’enfant cassé — chansons d’enfance — le rouge aux joues la honte — aller simple, l’enfant et la mort — la sexualité de la petite enfance à l’adolescence — la violence pourquoi comment et après ? — l’attachement trait d’union et de fracture — le chaos affectif : la carence mène-t-elle à la délinquance ? — culture religion psyché quel impact sur les enfants ? — apprentissage et neurosciences — éveil du sentiment — …

Pour Recevoir le prochain Programme de :

« La 23ème Journée Annuelle de la Petite Enfance à l’Adolescence » à Marseille

date non fixée pour le moment

Vous remplissez le coupon ci-dessous et vous recevrez en priorité, dans votre boite email, le programme de cette Journée :

« Dis-moi qui tu es, je te dirai d’où tu viens »

> > En attendant la Journée : Vous avez aussi la possibilité de profiter d’Ateliers, d’une vingtaine de participants, animé par un formateur sur un thème spécifique approfondi.  

Cette nouveauté que nous avons mise en place depuis 2021 rencontre un succès. Vous pouvez cliquer sur ce lien pour les découvrir : https://couleurdenfants.fr/  Nous vous accueillerons avec plaisir.

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« Dis-moi qui tu es, je te dirai d’où tu viens »

« Quand tu ne sais pas où tu vas, n’oublie jamais d’où tu viens » (proverbe africain)

Tout d’abord nous allons nous intéresser aux développements des fonctions exécutives chez l’enfant.

Les fonctions exécutives sont des processus supportant plusieurs activités au quotidien permettant entre autre de raisonner, de concentrer son attention, d’inhiber des comportements indésirables.

Le cortex préfrontal (large région du cerveau dans sa moitié antérieure) est une des régions qui se développe le plus lentement et qui arrive à maturité vers 20 ans environ.

Le développement des fonctions exécutives est très étroitement lié à la maturation du cortex pré-frontal.

Il faut se rappeler qu’avant 3 ans le cerveau des tout-petits laisse s’entrelacer des perceptions sensorielles, des émotions, sans que le cortex frontal puisse encore filtrer et classifier ces informations.

Il était entendu que le développement des fonctions exécutives était d’abord influencé par des facteurs liés à l’enfant. Mais puisque le cerveau a une plasticité considérable à la période pré-scolaire l’environnement dans lequel l’enfant évolue est susceptible aussi de l’influencer …

Qu’en est-il du devenir des traumas de l’enfance, des répercussions psychiques des violences dues à la guerre, aux génocides … , cette transmission transgénérationnelle du secret et du non-dit crée une « impensée » rendant ce travail impossible.

Les secrets normaux peuvent être bénéfiques, les nocifs, eux sont destructeurs car ils clivent la personnalité (entre la partie qui sait et celle qui doit pas savoir ou qui doit faire comme si elle ne savait pas).

Les enfants exposés aux violences collectives sont confrontés à des traumatismes individuels familiaux, groupaux, qui fragilisent leur développement et cette perte des enveloppes culturelles ou familiales peut alors déboucher sur la crainte de l’effondrement psychique en mettant à mal leur continuité d’existence.

Maintenant rappelons-nous que dès sa naissance l’enfant a un potentiel de capacités qui vont lui permettre l’échange et la communication.

Il a besoin de lien pour nourrir sa vie psychique « un enfant seul cela n’existe pas » disait Winnicott.

L’identité est difficile à construire pour les enfants car elle est multiple et complexe. Ils sont confrontés à des passages entre « dedans » et « dehors ».

Dedans c’est l’espace familial avec ses codes, sa culture ; le dehors c’est tout ce qui est en lien avec le monde d’accueil et aussi de mise à l’écart.

Aussi l’école se doit d’être accueillante à la multiplicité et à la différence. Doit être pris en compte une reconnaissance de la langue de la famille, car il ne faut pas que l’enfant renonce à son histoire. L’identité n’est pas facile à construire pour l’enfant, d’où la transmission du savoir, la langue maternelle et la langue d’accueil.

Une question importante se pose : comment transmettre nos origines à nos enfants.

Ne serait-ce pas là une des fonctions essentielles de la famille.

Durant des décennies la généalogie s’inscrivait dans du repérable. Aujourd’hui les systèmes de filiations sont moins lisibles.

Quelles représentations les pères et le mères non biologiques ont-ils de l’origine de leur enfant ? Quelle est la transmission implicite ou inconsciente ? Qui est la mère ? Qui est le Père ?

Il y a comme une sorte de prolifération de mère et de père autour de certains enfants alors que d’autres restent dans des schémas traditionnels.

D’où vient-il cet enfant des PMA ? Il peut sentir qu’il est en charge de réparer une blessure, de combler un manque. Le sujet des origines a une valeur toute particulière dans les familles ayant eu recours à la PMA.

Vers 4-5 ans l’enfant va se demander quelle est sa place dans l’histoire de la famille aussi des réponses simples et adaptées à sa capacité de compréhension seront alors à lui fournir sous forme de contes ou de fables.

Il faut garder à l’esprit que les secrets de famille sont souvent la cause de troubles affectifs et se transmettent de parent à enfant en faisant ensuite obstacle au bon déroulement des acquisitions scolaires.

Autre question que l’on peut se poser :

A quel moment les enfants découvrent-ils la notion de sélection ?

Très tôt. Dès la petite section de maternelle. Les enfants ayant l’habitude des livres sont à l’aise dans l’organisation temporelle (début, cheminement, fin), mais pour ceux qui n’en n’ont pas l’habitude : ils sont perdus.

Alors pendant que l’enseignant lit une histoire ils s’agitent, bougent, gênent les autres. Il est alors impérieux d’aller chercher ceux qui restent « à coté ». Il faut un système qui repère plus les capacités des enfants qu’il ne le sélectionne. Eduquer veut dire « guider hors de ».

Il est fondamental de donner le gout d’apprendre à l’enfant mais sans oublier qu’il est tout aussi important de ne pas nier son origine et de favoriser la transmission que peuvent faire les parents, qu’ils se sentent « savants » ou non, c’est de singulier dont leur enfant a besoin car l’originalité fait partie de la vie.

Enfin il y a secret et secret.

Il est fondamental de parler des traumatismes, des événements traumatiques des secrets aussi honteux ou traumatiques qu’ils puissent être. Le fantôme transgénérationnel est une structure psychique émotionnelle résultant d’un traumatisme. Il peut être transmis de génération en génération sans dégâts visibles telle une grenade dégoupillée. Puis un jour elle explose sous forme de phénomènes pathologiques incompréhensibles.

Il est important de pouvoir s’occuper de nos traumas personnels et de ceux de nos ancêtres que nous portons en nous.

Rappelez-vous : Marylin Monroe, privée de tendresse enfant est devenue un fantôme alors que Hans Christian Andersen, lui, a été réchauffé.

L’affection est indispensable, vitale pour revenir à la vie.

Grâce à ce phénomène de résilience, à ces nouveaux liens affectifs l’enfant grandissant va mettre en place un processus de libération de ces fantômes.

Voilà une nouvelle journée où les intervenants vont nous donner accès à la réflexion, à la connaissance, à nos connaissances, et nous interroger sur comment permettre à l’enfant de trouver sa place.

« D’où qu’il vienne, un enfant reste un enfant ».

               Françoise-Flore COLLARD             

          Présidente de « Couleur d’Enfants »    

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