la violence… pourquoi, comment et après

2014 "la violence… pourquoi, comment et après"

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Exposé du thème et liste des Intervenants :

« Les hommes sont si bêtes qu’une violence répétée finit par leur paraître un droit » de Adrien Helvetius

    N’avons-nous jamais été surpris, choqués, déstabilisés, horrifiés, sidérés, par la violence ? Ne nous sommes-nous jamais interrogés un jour sur les mécanismes de cette violence, sur ses causes, sur ses conséquences ?

  D’abord distinguons la violence de la colère, émotion normale qui survient lors de frustration, peine, injustice etc… On peut dire que la colère peut être saine voire constructive. Toutefois elle peut devenir nuisible si on l’exprime par l’utilisation de comportements violents.

  La violence agie ou subie se rencontre au cours des différentes phases de développement et dans des expériences particulières ou collectives.

Les enfants expriment dès leur naissance leur colère. Avant l’âge d’un an la coordination de leurs mouvements leur permet de frapper, de mordre, de donner des coups de pieds. Dès 3 ans ils sont capables d’agression physique, bien que la plupart de ce recours à l’agression diminue dès qu’ils arrivent à communiquer par le langage. Les enfants passent par des étapes de progression indispensable dont l’agressivité, qui peut se transformer en violence, fait partie. Ce que Freud appelait la « disposition perverse polymorphe ».

« Les petits vers 18 mois à 2 ans ont une manière normale d’être violents. De même à l’adolescence, il y a une violence, une manière de s’opposer, qui n’a pas le même sens qu’une pathologie » constate le Professeur Maurice Berger, Spécialiste des enfants et des adolescents violents.

  Les enfants présentant des signes de violence pathologique n’ont même plus accès à leur propre souffrance et l’on se rend compte que la famille pathogène fait partie des problèmes de l’enfant, et qu’un comportement antisocial est en fait un SOS.

  De toutes les violences, les violences envers les enfants sont vraisemblablement celles qui sont les plus dissimulées. Ces violences aboutissement à la construction d’une mémoire traumatique de l’événement, différente de la mémoire autobiographique normale, ce que certaines structures de l’encéphale ne vont pas intégrées. L’enfant face à une extrême violence va se retrouver comme paralysé et cet état d’anéantissement psychique va stopper toute représentation mentale et toutes possibilités de contrôle de la réponse émotionnelle qui a été déclenchée par la structure cérébrale sous-corticale : l’amygdale. La mémoire traumatique est une mémoire émotionnelle enkystées de violences.

  Quelle différence entre agressivité et violence ? On peut dire que l’on passe de l’agressivité à la violence quand l’autre devient une gêne pour sa propre existence. Le rapport dominant-dominé ou encore harceleur-harcelé. Ce sont la plupart du temps des enfants ou des adolescents se sentant en décalage par rapport aux autres. Ils ne sont pas à leur place dans le groupe.

  La violence physique à l’égard de l’enfant peut prendre de multiples formes ; violence visible ou dont les traces s’inscrivent au-delà des blessures visibles. Le corps peut faire trace. Quelle prise en charge pour ces enfants qui ont été meurtris non seulement dans leur corps mais dans leur âme ?

  Les jeux vidéo à contenus violents sont-ils vraiment violents? Jouer à ces jeux peut-il avoir des effets sur le comportement du joueur ? Quel est le profil du joueur et qu’est-ce qui l’attire dans ce type de jeu ? Sur quelqu’un qui va bien les jeux vidéo ne vont pas le rendre violent. Par contre quelqu’un de violent peut consommer de la violence d’où confusion entre cette réalité et la réalité.

  L’enfant étranger doit être pensé dans sa famille en lien avec deux univers de nature différente prenant en compte sa culture. Il est né dans un univers double. Le risque est que sa personnalité se construise sur une logique de rupture qu’a introduit la migration de l’histoire de sa famille, de rupture du cadre culturel que l’on cache, de la confrontation entre les logiques d’ici et de là-bas. Aussi la compréhension des comportements limites nécessite un décodage qui va porter sur les manières de voir et de considérer le monde, l’attribution de sens aux symptômes, les logiques thérapeutique qui en découlent.

  Faut-il éviter les violences éducatives ? L’interdit chez l’enfant est une fonction structurale majeure. Plus l’interdit est énoncé, moins on a besoin de violence physique. Actuellement les enfants survalorisés considèrent que les adultes sont à leur service et ne les craignent pas, ne sont plus intimidés en classe, ne respectent plus leur professeur ce qui fait naître une nouvelle forme de violence. Il est en train d’apparaître, une violence relationnelle, émotionnelle et verbale instaurée par certains enfants que rien n’intimide.

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Programme :

« si jeune et si violent »

« violence, agressivité, harcèlement : que faire…»

« la violence dans tous ses états »

« mineur isolé étranger »

    projection d’un court métrage approfondissant la réflexion sur le thème

« jouer n’est pas gagner »

« circuit imprimé » 

« violence éducative »

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 Intervenants :

Pr Thierry BAUBET – Professeur de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent – Chef de Service de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent – CHU Avicennes-Bobigny

Pr Maurice BERGER – Pédopsychiatre – Chef de Service Pédopsychiatrique -CHU de Saint Etienne – Ex Professeur associé de psychopathologie de l’enfant à l’Université Lyon 2 – Membre de plusieurs commissions interministérielles en protection de l’enfance

Dr Nicole CATHELINE – Pédopsychiatre – Centre Hospitalier Henri Laborit-Poitiers

Dr Boris CYRULNIK – Psychiatre-Ethologue – Directeur d’Enseignement d’Ethologie – Université Toulon-Var

M Jean-Pierre DANIEL – Artisan Pédagogue en Cinéma – Marseille

M Thomas GAON – Psychologue Clinicien diplômé en Psychopathologie Clinique et en Ethno-Méthodologie Université Paris Descartes – Centre Littoral Villeneuve Saint Georges

Mme Hélène ROMANO – Docteur en psychopathologie clinique-HDR – Consultation spécialisée de psychotraumatisme du 94 – Expert près les Tribunaux

Dr Muriel SALMONA – Psychiatre – Psychothérapeute – Chercheuse et Formatrice en psychotraumatologie et en victimologie – Présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie – Responsable de l’Antenne 92 de l’Institut de Victimologie

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