culture, religion, psyché : quel impact sur les enfants ?
2017 "culture, religion, psyché : quel impact sur les enfants ?"
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« Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide.Il y a tant de torpeurs
De musiques antalgiques
Tant d’anti-douleurs dans ces jolis cantiques
Il y a tant de questions et tant de mystères
Tant de compassions et tant de révolvers »Tant d’angélus
Qui résonnent
Et si en plus
Y’a personne » Alain Souchon Laurent Voulzy
Exposé du thème et liste des Intervenants :
Croyants, non croyants, quelques soient la culture, la famille, l’origine géographique, l’étude du religieux soulève des interrogations qui sont au cœur de la psychologie.
Le mot religion a deux étymologies : relegere qui veut dire rassembler et religare
qui signifie le lien. Serait-ce un facteur de lien ? Concorde ou discorde ?
Mais le jeune enfant est animisme, comme l’écrit Jean Piaget à propos de le la psychologie du développement chez l’enfant de 6 à 14 ans c’est-à-dire tendance à concevoir les choses comme vivantes et douées d’intention. I
Il rappelle que de 6 à 7 ans il y a confusion entre vie et action, puis vers 7-8 ans assimilation de la vie au mouvement, puis vers 9-10 ans l’enfant tient la vie pour le mouvement propre, enfin vers 11-12 ans l’enfant va attribuer la vie qu’aux plantes et aux animaux.
Aussi ce sont les influences éducatives, le milieu familial, le groupe social, qui vont en grande partie décider de l’orientation religieuse ou non de l’enfant.
L’humanité a toujours voulu guider ses enfants, en les nourrissant, en les protégeant, en essayant de leur transmettre des connaissances pour qu’ils puissent s’intégrer plus facilement dans la société.
Cette enculturation est (Margareth Mead) le processus par lequel le groupe va transmettre à l’enfant dès sa naissance des éléments culturels, des normes, des valeurs partagées.
Le christianisme veut nourrir le coeur et l’esprit des enfants en mettant certains interdits qui doivent favoriser la vie spirituelle et la relation à Dieu, l’essentiel de la foi musulmane consiste à faire grandir l’être humain en leur transmettant des valeurs morales, intellectuelles et spirituelles, le judaïsme privilégie la responsabilité, l’engagement, la décision, l’hindouisme voit le principe divin en toute chose, croit en la réincarnation et la redoute, considère toute l’humanité comme divine, le bouddhisme, lui est basé sur l’éveil à la sagesse.
En fait les enfants partagent, construisent et se transmettent des croyances, des représentations qui font sens à des pratiques la plupart du temps collectives.
Mais on ne peut ignorer la créativité, l’imaginaire des enfants dans ce domaine ou l’éventuelle singularité d’une religiosité enfantine.
Mais la psychologie suffit-elle à expliquer la religion, car la religion est aussi un phénomène social qui a un système de valeur et d’obligation sacrée, et aussi loin qu’on se retourne on s’aperçoit que la religion a toujours fait partie de l’homme.
Les intervenants, tous des professionnels, des chercheurs, de grande renommée vont, tout au long de cette journée, nous offrir une perspective neutre et éclairante sur ce thème « psychologie, religion et culture» qui interroge chacun de nous.
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Programme :
« attachement, développement moral et foi : la construction de l’identité de l’enfant »
- Qualité de la relation d’attachement parent-enfant, trajectoire développementale de l’individu
- Développement social, émotionnel et cognitifs des jeunes enfants
« transculturel et religieux dans la clinique avec les enfants »
- Soins au travers de la rencontre transculturelle
- Possibilité que cette rencontre soit créative à travers la co-construction de sens, de récits et de projets
« croyance et enfance : l’être humain est-il naturellement religieux ou athée? »
- Croyances, pratiques et groupes religieux et convictionnels et les différences individuelles relatives incluant les formes modernes de spiritualité, de non croyance et d’athéisme
- Théorie de recherches dans différents domaines de la psychologie humaine
projection d’un court métrage approfondissant la réflexion sur le thème
« pluralités religieuses quel marqueur d’identité pour les enfants ? »
- Pratiques alimentaires : un marqueur d’identité et d’attachement à « Dieu ».
- Manger « permis » et l’angle d’un fait religieux comportant de multiples dimensions, à la fois collective, matérielle, symbolique et sensible.
« attachements et croyance »
- lien et déchirure
- religion amour ou pourvoyeuse du pire
« mort et religiosité »
- Les réactions de l’enfant face à la mort
- Impacts sur les rapports de l’enfant et de son entourage eu égard au fait religieux.
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Intervenants :
Pr Thierry BAUBET – Professeur de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent – Chef de Service de
Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, Psychiatrie Générale et Addictologie Spécialisée – CHU Avicennes – Bobigny – Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité – CESP Inserm 1178
Dr Boris CYRULNIK – Psychiatre-Éthologue – Directeur d’Enseignement d’Éthologie Université Toulon-Var
M Jean-Pierre DANIEL – Artisan Pédagogue en Cinéma – Président de l’Association des Enfants de Cinéma
– Marseille
M. Bruno MICHON – Docteur en Sociologie de l’Université de Strasbourg et de la Technische Universität de Berlin – Chargé de recherche – Laboratoire DYNAME/CNRS-
Mme Hélène ROMANO – Docteur en Psychopathologie Clinique- HDR – Consultation spécialisée de psycho-
traumatisme du 94 – Expert près les Tribunaux
Pr Vassilis SAROGLOU – Professeur de Psychologie – Directeur du Centre de Psychologie de la Religion –
Université Catholique de Louvain – Belgique
Pr George M. TARABULSY – Ph. D.- Directeur scientifique – Centre de recherche universitaire sur les jeunes
et les familles CRUJeF CIUSSS de la Capitale nationale – Professeur titulaire, Ecole de psychologie, Université Laval –
Québec – Canada –
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